Le Burkina Faso présente un profil écologique fragile, exposé aux effets du changement climatique et à la dégradation des terres. Face à cette situation, l'État a mis en œuvre plusieurs politiques, stratégies et programmes pour lutter contre la dégradation des terres, notamment la conservation des eaux et des sols/défense et restauration des sols (CES/DRS), la gestion des ressources naturelles (GRN) et la gestion durable des terres (GDT).

Les premières interventions remontent aux années 1960, avec des projets successifs dans différentes régions du pays. Ces efforts ont contribué à améliorer les moyens de subsistance des populations rurales et à réhabiliter les terres dégradées. Le Programme national du secteur rural, phase I (PNSR I), a permis de consolider ces acquis et de renforcer les capacités des acteurs locaux.

Dans le cadre du PNSR II, des priorités ont été identifiées pour les investissements futurs en matière de CES/DRS. Ces priorités concernent notamment : (i) l'harmonisation des approches et des méthodes, (ii) le renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux, (iii) le soutien à la recherche et au développement, (iv) la mise à l'échelle des technologies éprouvées, (v) le financement durable des activités de conservation et de restauration, ainsi que (vi) la promotion de techniques culturales innovantes et adaptées aux contextes locaux. Toutes ces actions nécessitent un suivi et une évaluation rigoureux.

Cette étude vise à identifier et à hiérarchiser ces priorités en s'appuyant sur les leçons apprises des interventions passées, les besoins exprimés par les communautés locales et les opportunités offertes par les partenariats techniques et financiers. Elle constitue un outil d'aide à la décision pour orienter les investissements futurs vers les actions les plus efficaces et les plus durables.